Member Suggestion

Presenté par la Commission de la capitale nationale

Partout dans le monde, les changements climatiques obligent les collectivités à repenser la façon dont elles préparent l’avenir. Pour ce faire, elles doivent en partie établir comment le climat influe sur les aménagements et l’infrastructure essentielle, à court et à long terme. Ce Labo d’urbanisme traite de la façon dont les villes se servent des prévisions climatiques pour se rendre plus résilientes aux changements soudain ou graduels de leur environnement naturel.

Date
Mercredi 22 janvier 2020

Heure
De 18 h 30 à 20 h 30

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Sans traduction simultanée

Conférenciers

Ewa Jackson
Directrice principale, International Council for Local Environmental Initiatives (ICLEI) Canada

Dr. Pierre Gosselin
Médecin-conseil, Climat et santé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), et programme Santé chez Ouranos

Dan Sandink
Directeur de la recherche, Institut de prévention des sinistres catastrophiques

Discussion

De nombreux bouleversements climatiques affectent maintenant toutes les régions du monde. Le bien-être des populations est ainsi mis en péril, car ces changements s’attaquent aux fondements de la santé publique par leurs répercussions sur l’air, l’eau, les denrées alimentaires et le logement, tout en augmentant les risques de maladie. Peu d’importance a été mise jusqu’ici à l’échelle internationale sur les conséquences sur la santé, les services de santé ou les services sociaux, pas plus que sur les coûts importants engendrés pour la société. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé promeut depuis plusieurs années une participation plus active du monde de la santé en changements climatiques, vu la grande menace qu’ils posent à la santé publique.

Le rapport Changements climatiques et santé. Prévenir, soigner et s’adapter (février 2019) dont parlera Monsieur Pierre Gosselin lors du prochain labo permettra de vous familiariser avec les éléments clés qui seront abordés par le conférencier (disponible en libre accès via le site de la BAnQ | en vente sur le site de l’éditeur)

Même si on parle beaucoup de changements climatiques (CC) depuis 30 ans, les gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter pendant toute la période. Certains y voient un problème de communication, mais cela est loin d’être sûr… On sait que la combustion des hydrocarbures est la source principale des gaz à effet de serre, mais personne ne remet vraiment en question les bénéfices apportés par le présent mode de vie, et du fait que personne ne veut retourner à la vie d’avant, même si les impacts sanitaires liés persistent et augmentent. Car la décarbonisation de notre société représente un changement majeur, lequel devra se faire en une ou deux générations tout au plus. Ce changement fera aussi des perdants importants, comme tous les pays producteurs d’hydrocarbures, toutes les mégacorporations qui contrôlent ce commerce, toutes les autres qui se fient sur les hydrocarbures pour le commerce mondial, pour l’agriculture industrielle, sans parler de la plupart des fonds de pension. Et nous n’abordons pas la croissance démographique…

On comprend alors certaines réticences, et le fait que rien ne se fasse, ou si peu compte tenu du problème. La communication sur les CC peut-elle contribuer à changer les choses? Probablement, pour préparer le terrain, qui sera plus réceptif au changement lors de prochaines catastrophes qui ne tarderont pas. Il faudra exposer toutes les fausses solutions pour ce qu’elles sont. Il faudra montrer que les vraies solutions existent depuis deux siècles et plus, que plusieurs les mettent déjà en œuvre ici et ailleurs, que la volonté populaire bien organisée peut venir à bout de cela aussi, mais aussi qu’il s’agit d’un défi d’une ampleur inégalée dans l’histoire de l’humanité. Et qu’une meilleure santé de la population en fera un co-bénéfice important.